Peut-être êtes-vous dans le même cas que moi, mais personnellement, je n’avais pas entendu parler du mouvement de la fashion revolution avant cette année, ou alors c’était parvenu à mes oreilles de manière trop distraite… J’en ai eu connaissance grâce à Makerist qui m’a envoyé un message me proposant, en tant que créatrice de leur plateforme, de prendre part à ce mouvement. L’idée, de plus, était simple et sympathique : se prendre en photo avec le message « I made my clothes » et la partager sur les réseaux sociaux. Comme vous pouvez le constater 😉 , j’ai répondu avec enthousiasme à l’appel, en diffusant cette photo sur mon compte Instagram et Pinterest.
C’est bien sympa me direz-vous, mais dans quel but et pourquoi maintenant ?
Les origines
La fashion revolution a duré toute cette semaine. Plus précisément autour du 24 avril. Car le mouvement s’est créé en commémoration de ce jour tragique de 2013 où un atelier de confection textile s’est complètement effondré au Bangladesh. Le bilan a été terrible : pas moins de 1138 personnes y ont perdu la vie, et plus de 2500 ont été blessées. Ça donne à réfléchir… Et c’est bien là le but du mouvement : réfléchir sur les conditions de travail imposées par certaines industries dans le domaine de la mode et de la fastfashion.
Le message
Mais cela va bien au-delà. Il ne s’agit pas seulement d’incriminer certains industriels, certains sont d’ailleurs sensibles à cet appel et construisent des réponses.
En effet, chacun et chacune nous pouvons réfléchir à notre manière de consommer. Il y a peut-être moyen de faire des choix meilleurs, chacun à son échelle…?
Le message transmis à travers le slogan « I made my clothes » est que le fait main, le DIY, peut être une bonne alternative. La mode et les changements de mode vont très très vite dans le prêt-à-porter industriel, rendant rapidement désuet une collection pour pousser à consommer toujours plus. Oui la mode est un vecteur de créativité. Mais faire soi-même ne permet-il pas une plus belle expression de notre créativité ? Et quoi de mieux pour exprimer sa propre personnalité ? Cela demande plus de temps, c’est certain. Un budget un peu plus important, ce n’est pas la peine de se mentir. Couturier.ère, tricoteur.euse, vous le savez déjà bien. Mais peut-être qu’on s’y retrouve en achetant moins mais mieux ? La question est légitime.
Je n’aime pas les discours moralisateurs. Loin de moi l’idée de dire qu’il faut faire de telle ou telle façon, qu’il n’y a pas le choix. Bien sûr qu’il y a plusieurs voies. A chacun de réfléchir selon ses valeurs. Mais je trouve intéressant de pouvoir en discuter, d’échanger à la lumière d’informations que l’on ne connaissait pas avant. C’est ce que ce mail m’a permit de faire. Cela m’amène à réfléchir encore plus sur l’impact de mes choix, de ma consommation sur mon environnement et sur les autres. C’est pourquoi j’avais à cœur de vous parler de ce mouvement.